Dessinateurs de presse : rire de tout ?


Webdoc : Fini de rire
Réalisé par : Olivier Malvoisin
Diffusé par : Arte
Date de mise en ligne : Avril 2013

 

Image issue du webdocuentaire "Fini de rire", diffusé par Arte

Image issue du webdocuentaire “Fini de rire”, diffusé par Arte.

Fini de rire : Qu’est-ce que c’est ?

Un tour du monde de la liberté d’expression, par le dessin de presse. Voilà ce que propose Olivier Malvoisin dans son documentaire “Fini de rire”.
Depuis les attentats de Charlie Hebdo, les dessinateurs de presse sont plus que jamais au centre de l’attention. Mais la problématique avait été déjà saisie en 2013 par le réalisateur, qui s’est intéressé aux variations du concept de liberté d’expression, en présentant une quarantaine de professionnels issus des quatre coins du monde. En 2006, l’affaire des caricatures de Mahomet publiées dans le quotidien danois Jyllands-Posten avait déjà mis la liberté d’expression sur le devant de la scène, sur fond de représentation religieuse. Cette thématique se retrouve dans le webdocumentaire d’Olivier Malvoisin, mais on observe également d’autres sujets tabous émerger : banques, franquisme, voile, groupes médiatiques, etc.

Présentation et fonctionnement du webdocumentaire

En introduction, une citation de Plantu, mais aussi des vidéos de dessinateurs de presse et de leurs dessins défilent. Il s’agit d’un avant-goût des témoignages et œuvres qu’il sera possible de découvrir plus tard dans la réalisation. L’internaute peut soit choisir de visionner entièrement la séquence introductive, soit la passer en cliquant directement sur le bouton “entrer”, situé à droite de l’écran. Dans tous les cas, il est nécessaire de cliquer sur “entrer” pour accéder au contenu, le webdocumentaire ne se lance pas automatiquement.
L’écran affiche alors une carte du monde, sur laquelle plusieurs points sont répartis. La majorité se situe en Europe. Ces différents points correspondent chacun à l’interview d’un dessinateur de presse. Cette carte mondiale peut se lire selon deux modes : le mode purement géographique, ou alors par thématiques. Ainsi, on voit apparaître le thème du “lobby religieux” aux États-Unis, ou celui des “symboles et métaphores” en Iran.
Sur le côté gauche de la carte, figure une bulle bleue dans laquelle est inscrite “Mon parcours”. En cliquant sur cet icône, l’internaute a accès à une page où figurent 40 entretiens, dispatchés sous la forme d’un puzzle. Chaque case sur laquelle il clique l’amène sur une page qui reprend les interviews des différents dessinateurs de presse. En plus des vidéos, des informations complémentaires agrémentent ces entretiens. Une courte biographie de chaque dessinateur est dressée, ainsi que le contexte dans lequel ses réalisations s’inscrivent. Des liens hypertextes permettent d’accéder aux comptes Facebook et/ou Twitter des dessinateurs. Une galerie présente quelques-unes des réalisations de ces dessinateurs. Il est également possible pour l’internaute de laisser un commentaire dans une section dédiée.
Après le visionnage de chaque vidéo, on se rend compte que chaque case correspond à la partie d’un dessin. Il faut donc regarder chacun des entretiens pour accéder à ce petit bonus final. Sur la gauche de l’écran, un compteur indique le nombre de vidéos regardées, et le nombre qu’il reste à voir.

Les + 

– Un webdoc plus que jamais d’actualité, qui permet de dépasser les frontières françaises et européennes quant à la notion de liberté d’expression
– La variété des thématiques
– Des vidéos courtes, qui vont à l’essentiel
– Le contexte et la biographie de chaque dessinateur, grâce auxquelles l’internaute peut mieux saisir les propos évoqués

Les –

– Le bruit strident du crayon en fond sonore sur la carte du monde
– Parfois un manque d’ergonomie. Le bouton “Mon parcours” est situé à cheval sur d’autres éléments de graphisme, ce qui en complique la lecture
– Les entretiens visionnés lorsque l’internaute est sur la carte ne sont pas gardés en mémoire lorsqu’il passe en mode “parcours”. Pour découvrir le puzzle, il faut alors revoir des entretiens déjà visionnés
– La multitude des vidéos proposées fait que l’internaute est peu susceptible de toutes les regarder